Apports et conclusions sur les aspects liés à la connaissance de soi

A 76.7 %, il est « Tout-à-fait indispensable/plutôt oui » de bien se connaître pour se concentrer sur ses activités professionnelles, contre 23.3% qui pensent « Plutôt non/ce n’est pas nécessaire ». Formulé différemment, mieux on se connaît, plus il est facile de se concentrer sur ses activités professionnelles. 

Ainsi, indépendamment des catégories

  • Hommes-Femmes,
  • Dirigeants-Exécutants
  • Juniors-Seniors

il ressort qu’il est important de bien se connaître pour bien travailler. Le score le plus bas (73%) se trouve chez les « Juniors » et le score le plus élevé (79.3%) chez les « Seniors ».

Mieux se connaître passe forcément par un processus de développement personnel qui peut être conscient ou inconscient. Mieux se connaître permet un rapport sain à soi. Carl R. Rogers parle dans ce processus de « passer par-delà ce qu’on attend de vous », ou « par-delà le devoir de faire plaisir aux autres ». Il parle aussi d’auto-direction pour les personnes cheminant vers l’autonomie, autrement dit, qui peuvent se choisir progressivement leurs propres buts, qu’ils désirent personnellement atteindre. (Rogers, Le développement de la personne, 2018) 

Ainsi, une bonne connaissance de soi est nécessaire pour accomplir une tâche au travers d’une activité professionnelle, car je ne travaille pas (ou moins) pour faire plaisir aux autres mais plus pour assouvir mes propres besoins au service de la communauté, de l’entreprise.

Rogers évoque également que plus la connaissance de soi s’accroît, plus la confiance en soi augmente. Il cite Ernest Hemingway qui avait certainement conscience que les bons écrivains n’écrivaient par comme lui. Mais que fort heureusement, il choisit d’être Hemingway (lui-même), plutôt que de se conformer à une autre conception d’être un bon écrivain (Rogers, 2018) 

Pour la question Q1 (Il est facile pour moi de me concentrer sur mes activités professionnelles ?), un rapide détour dans le domaine des neurosciences cognitives apporte un éclairage complémentaire. Il serait alors question d’une règle d’association entre un stimulus et une réponse : Si S (Stimulus) se produit, alors il faut réagir en faisant R (Réponse), ou alors, si j’ai la perception (P), je dois faire l’action (A). Or, l’esprit regorge d’idées, de tâches à accomplir, de souvenirs, d’émotions, etc… le tout en même temps et au même moment. Ainsi, et toujours en relation avec les neurosciences, il est important de revenir dans le moment présent, pour se poser la question de ce que nous voulons et recherchons vraiment en cet instant. Le cycle perception-action procure une force de résistance à la distraction nous permettant de rester concentré (Lachaux, 2020).

Ainsi, si je m’ennuie au travail, c’est que la tâche à réaliser n’est pas assez stimulante pour provoquer une réponse me permettant de rester concentré sur mes activités dans le moment présent. Mon mental s’échapperait ainsi vers d’autres aspirations, d’autres désirs, d’autres stimuli.

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